Sociaal-economische toestanden en enggeestige corporatieve beperkingen als invloedsfactoren op de bouw van wetenschappelijke instrumenten in de 18de en 19e eeuw

Abstract

RESUME: En Europe occidentale l'activité professionnelle a été réglementée par le corporatisme depuis le Moyen-Age jusqu'à la fin du 18ième siècle. Les statuts du corporatisme, exécutés à la lettre, ont été un obstacle insurmontable au développement d’une profession sur pied industriel. En Angleterre les règlements corporatifs ont toujours été conçus largement et appliqués avec énormément de bon sens. Au 18ième siècle, les constructeurs d'instruments anglais avaient une renommée européenne: au point de vue technique et scientifique ils ont notablement dépassé le niveau atteint par leurs collègues français. Ils jouissaient de l’estime et de la considération de leurs concitoyens instruits ; les plus renommes ont été admis comme Fellows de la Royal Society. Par contre, sous l'ancien régime en France, l'opticien et le mécanicien est reste, à quelques exceptions près, l'humble manœuvre qui a rarement connu la prospérité et qui a continué à exercer sa menue profession sous l'œil égoiste et méfiant de son « Corps de Métier ». C'est grâce à la Révolution Française de 1789 que le corporatisme a été radicalement supprimé. L'influence bienfaisante de cette suppression ne se fera toutefois sentir pour les mécaniciens et les opticiens qu'après 1825. Au cours du second quart du 19ième siècle jusque vers 1870, Paris est devenu le centre de l’industrie des instruments d'optique. Ce renouveau en France est dû pour une bonne part aux efforts de quelques émigrants allemands, qui tournant le dos à l'économie arriérée de leur patrie, ont couru leur chance à Paris sous le régime de la libre concurrence. Ce sera seulement après 1870 que la grande Industrie d'optique allemande et austro-allemande règnera en maître sur le marché mondial.